Entretien accordé au reporter de l’Agence de presse sénégalaise (APS)
Dakar, 12 fév (APS) – Seize espèces végétales thérapeutiques d’un phyto-tradipraticien sénégalais ont été validées lors du colloque scientifique international sur le choix des espèces végétales à mettre en valeur pour le tracé de la Grande muraille verte.
Seul tradipraticien africain présent lors de cette rencontre, Serigne Samba Ndiaye, qui s’active dans le domaine de la pharmacopée depuis 22 ans, tient son officine à la cité Hamo, à Guédiawaye, dans la banlieue dakaroise.
Seul tradipraticien africain présent lors de cette rencontre, Serigne Samba Ndiaye, qui s’active dans le domaine de la pharmacopée depuis 22 ans, tient son officine à la cité Hamo, à Guédiawaye, dans la banlieue dakaroise.
« Les 16 espèces végétales que j’avais présentées lors de ce colloque scientifique ont été acceptées et validées, à la fin des travaux« , a-t-il dit dans un entretien accordé au reporter de l’Agence de presse sénégalaise (APS), en marge de cette rencontre.
Il a fait observer que la sélection des espèces a été faite avec rigueur. « Plusieurs critères ont été respectés, allant de la caractérisation, à la valorisation, en passant par l’identification de l’espèce« , selon lui.
« Les espèces que j’ai proposées, a poursuivi le tradipraticien sénégalais, ont été conformes par rapport à l’éthique retenue pour la mise en œuvre de cette Grande muraille verte« .
Soutenant que la médecine traditionnelle, une médecine alternative, est « incontournable » dans le système sanitaire, Serigne Samba Ndiaye a expliqué que les espèces retenues présentent non seulement un aspect utilitaire sur le plan économique, mais aussi sur le plan phytothérapeutique.
Parmi les espèces présentées, il a cité le « tamarindus indica ’’ (dakhar en langue wolof), très utile selon lui dans le traitement du diabète et des maladies sexuellement transmissibles, de même que la stérilité chez l’homme.
Il y a aussi, a-t-il dit, le « balanites aegyptiaca ’’ (soump en wolof), efficace aussi dans le traitement de ces pathologies précitées mais également pour traiter les ulcères gastriques, a indiqué Serigne Samba Ndiaye.
« La pulpe de ce fruit est utilisée comme poison dans la pêche. Les écorces servent aussi à décontaminer les piqûres des escargots d’eau douce, qui sont les hôtes intermédiaires de la bilharziose’’, a-t-il expliqué.
Le « zizyphus mauritania ’’ est aussi, selon lui, une espèce bien adaptée au sahel et dont la consommation de la pulpe permet de traiter certaines infections des voies respiratoires et de la gorge. « Ces plantes sont extrêmement utiles’’, a t-il fait valoir.
Les autres espèces retenues sont notamment « l’acacia Sénégal ’’ (wërek en wolof), qui fournit de la gomme arabique, le « sterculia setigera ’’ (mbëp) utilisé dans la préparation du couscous sénégalais.
« Cette plante fournit une gomme comme l’acacia Sénégal qui peut servir dans la fabrication de médicaments comme les granulites et les tablettes, utilisées par la médecine moderne’’, a indiqué le tradipraticien.
« L’acacia raddiana ’’ (sung) fait également partie de ces espèces locales utilisées dans la recherche du charbon de bois. « Cette plante répond au traitement des maladies dermiques et des vers intestinaux’’, a encore dit Serigne Samba Ndiaye.
Plusieurs espèces, selon lui, sont indispensables pour la population locale dans le cadre de la mise en œuvre de la Grande muraille verte(GMV).